Je sais ce que vous allez me dire. Vous l’avez vu passer 100 fois sur les réseaux et vous en avez aussi marre que quand vous écoutiez Despacito à la radio pour la 10 000 ème fois ? Ou bien encore que le seul 10 Years challenge qui compte ce sont les dégâts qu’on a causé à la planète. Je vous comprends, vous n’avez pas à 100% tord là-dessus ! Cependant, je vous invite à visualiser que, derrière le buzz et le phénomène de mode, se cache bien un concept très intéressant : la rétrospective de sa vie.

2009, on fait croire qu’on est surfeuse parce-qu’on trouve ça tellement cool ! 😀

Qui étais-je il y a 10 ans ? J’avais 15 ans, j’étais au lycée, en première S pour être tout à fait exact ! Je ne savais pas encore quoi faire de ma vie, et à vrai dire ça ne me préoccupait pas le moins du monde. A cet âge, on est bien loin des responsabilités, les seuls devoirs qui nous préoccupent sont ceux prodigués par le lycée (quand on s’en préoccupe). Déjà grande rêveuse, j’avais plutôt la tête ailleurs. Les sorties, les amies, les garçons… mais aussi le manque de confiance en soi, la timidité, le côté un peu ingrat d’un ado ahah. Je n’ai pas été une enfant terrible cela dit, je n’ai pas vraiment eu de fameuse « crise d’adolescence ». J’étais très bien entourée (peu mais qualitativement parlant) et déjà à l’époque je savais que la vie était très belle. J’avais la chance d’être en vie et en bonne santé !

2009 On se cherche, on se trouve, on se perd.

A l’époque je n’avais pas vraiment confiance en moi comme je peux l’avoir maintenant. A un moment bien sombre, j’ai cru que personne ne m’aimait vraiment. Je me suis retrouvée à pleurer dans un escalier. Un ami de l’époque, Laurent, (que je salue et remercie si toutefois il passera par ici un de ces jours) m’avait surprise dans cet état. Il m’a d’abord demandé « Pourquoi je pleure? » et je lui ai répondu que personne ne m’aimait. Puis contre toute attente il m’a dit sérieusement « Je reviens dans 5min et si tu pleures toujours, je te tape. » D’autres s’indignerait , moi c’est pile ce que j’avais besoin d’entendre. Je me suis fais la promesse ce jour là que ma propre compagnie allait devenir suffisante à mon bonheur. Que je n’aurai besoin de personne pour être heureuse. Forcément, on se crée une carapace, parfois on peut être critiqué de manquer d’émotions ou d’être égoïste. Une chose est sûre, une fois que tu t’aimes suffisamment pour être bien toute seule c’est à ce moment là seulement que tu pourras recevoir la meilleure des relations avec autrui. Du moins c’est la réalité qui m’a toujours accompagné avec succès.

2009 Mais ! Qu’est-ce-que les gens diraient ?

J’ai toujours eu au fond cette impression que la vie est faite pour être vécue et que l’on doit faire ce que l’on veut vraiment. Quand je voyais les gens se préoccuper de trop du regard des autres, ça m’exaspérait ! Je leur répétais souvent : et alors ?? Je souris (jaune) quand je vois qu’aujourd’hui beaucoup de gens sont restés dans cet état d’esprit ! C’est triste tout de même et j’espère pouvoir aider ces personnes à passer ce cap : c’est bien plus amusant ensuite ! Soyez vous-même à 200% et ne regrettez rien.

Papi <3

La seule personne qui m’a quitté entre temps, en 2010, mon grand-père maternel. Je ne peux pas m’empêcher de penser que quelque part il veille la haut sur moi, sur ma famille (ce qu’il en reste depuis son départ). C’était le pilier de ma famille maternelle qui a bien du mal à se tenir désormais hélas. Je tente de le rendre fière en ayant cet espoir de le retrouver un jour. Un cancer du cerveau…

Quelques kilos plus tard…

Me voilà aujourd’hui, bien plus ancrée dans les responsabilités (oupas). Du moins je commence à me prendre en main de manière satisfaisante ! Ahah Mon père me dit souvent « L’adolescence s’achève à 24 ans de nos jours », c’est certainement vrai, du moins pour moi. Ces derniers mois ont été révélateurs et j’ai établi en moi de profonds changements qui m’amènent à mon chemin de vie. Je suis fière de tout ce que j’ai accompli et je pense que ma moi de 2009 serait vraiment ravie elle aussi ! Tout ça pour dire que je vous conseille cet exercice, il est très formateur sur soi-même et nous pousse la curiosité encore 10 ans plus tard. Qui sait ? 1 million de scénarios possibles mais une chose est sûre : je ne resterai pas spectatrice de ma vie 😉